Linguistique et langue orale (ALAES / ALOES)

 Responsables :Eric Corre (Sorbonne Nouvelle)

Olivier Glain (Jean Monnet)

 

Atelier I

Jeudi 7, 15h30-18h30

Salle C304

 

15h30

Laure Gardelle

Université Grenoble Alpes (LIDILEM)

Foliage est-il à leaves ce que jewellery est à jewels ? Etude de cas des différences de conceptualisation entre nom au pluriel et nom en fonctionnement indénombrable

Au sein des études sur les noms collectifs, sont aujourd’hui bien établies les différences de conceptualisation entre les noms qui fonctionnent en dénombrable (ex. committee, bouquet) et les noms au fonctionnement indénombrable qui dénotent ce que Huddleston & Pullum (2002 : 504)  appellent des « agrégats d’entités hétérogènes » (ex. jewellery, furniture). Les grands oubliés, cependant, sont les noms typiquement indénombrables qui dénotent une pluralité d’entités de même genre ; ainsi foliage. C’est à ce nom qu’est consacrée la présente communication, comparé également au GN pluriel leaves. Foliage apparaît polysémique : outre son sens central, il admet comme jewellery une acception d’hyperonyme de classes plurielles, dont on étudie le mécanisme. Dans ces deux sens, comme jewellery, il n’admet normalement pas un double niveau de conceptualisation, contrairement à un dénombrable comme arrangement ou patch (of foliage). On propose donc de le classer dans la même catégorie que jewellery (il dénote un « agrégat » plutôt qu’un tout « collectif ») ; le GN pluriel leaves, lui, dénote un « ensemble ».

 

16h15

Philip Miller

Université Paris Diderot (CLILLAC-ARP)

Mismatched antecedents and discourse conditions on Post-Auxiliary Ellipsis

Two central types of analyses have been proposed over the past 40 years for Post-Auxiliary Ellipis (PAE): (i) The ‘ellipsis under identity’ analysis proposes that PAE requires a syntactically or semantically identical antecedent present in the linguistic context which licences the ellipsis. (ii) The ‘ellipsis as anaphora’ analysis proposes that the antecedent of PAE is recovered inferentially from the broader discourse context under conditions similar to those governing pronominal anaphors, without any identity requirement. Both proposals have provided significant analytical insights into the data, but neither has been able to provide a completely general account. Specifically, (i) tends to undergenerate, providing no account for numerous kinds of attested data, while (ii) tends to overgenerate, suggesting that many unacceptable configurations should be grammatical. The purpose of this paper is twofold. First, I show that the possible mismatches between ellipsis and antecedent are much more varied than is usually assumed, arguing against position (i); second I show how discourse conditions on PAE can help understand why certain cases that are predicted to be grammatical are in fact well-formed, countering the arguments against position (ii).

 

17h

Quentin Dabouis

Université François-Rabelais de Tours (Laboratoire Ligérien de Linguistique)

Why r[e]volution? A study of the pronunciation of vowels with secondary stress

This talk is a corpus-based study of the pronunciation of vowels with secondary stress. The analysis is conducted within Fournier’s (2010) framework in which vowels can have up to four values: free (site), checked (sit), r (sir) and free coloured by r (sire). The main goal of the talk is to test Fournier’s (1994) claim that both primary and secondary stressed vowels obey a single set of structural rules. To evaluate the validity of that claim, a study of 5829 words taken from Wells (2008) was conducted. Non-derived words generally fit Fournier’s claim. Words with monosyllabic transparent prefixes ending in a vowel almost systematically have a free vowel, consistently with previous analyses. Suffixal derivatives overall display isomorphism with their base whenever the secondary stressed vowel is also stressed in the base but significantly diverge from non-derived words when it is not.

 

17h45

Evelyne Cauvin

Université Paris Diderot (CLILLAC-ARP)

Devising a socio-professional prosodic typology from cross-sectional and longitudinal profiling

This study aims at creating a socio-professional typology based on acoustic and perception data. Mainly based on Fónagy’s research in psycho-phonetics ([1983] 1991) and Crystal’s prosodic profiling methodology ([1982] 1992) pioneering studies, Cauvin (2017) was able to categorise native prosody along quality lines using Hildebrandt & Backhouse’s profiling methodology (2005). This acoustic and perception profiling study based on tempo, pitch range, intonation and rhythm variables proceeds along two paths. The first cross-sectional approach analyses video extracts of 5 lawyers, 5 astrologers, 5 hypnotherapists and 5 teachers in working situations. The second approach is longitudinal and focuses on the same variables to trace the diachronic evolution of prosodic leadership characterising as political and entrepreneurial icons as Margaret Thatcher and Steve Jobs respectively. The data are subsequently used to make factorial maps, correlation circles and dendrograms (Husson et al. 2016). Although idiosyncratic traits are overemphasised in small groups, normative prosodic criteria emerge and indicate that this predictive variation bears some major influence on a person’s ability to be credible and recognized in their professional fields.

 

Atelier II

Vendredi 8, 9h-10h30

Salle C304

 

9h

Sylvie Hancil

Université de Rouen (ERIAC)

Normes et variations de la particule finale ‘but’ en anglais multiculturel de Londres

Il a été montré dans Hancil (2014) que la particule finale but pouvait être associé à 5 valeurs sémantico-pragmatiques. Une étude quantitative s’appuyant sur des paramètres socio-linguistiques sera mise en avant pour montrer comment ces valeurs sont distribuées dans le corpus. On montrera aussi de quelle façon ces valeurs peuvent être classées sur le gradient de subjectivisation de Traugott & Dasher (2002). Cela nous conduira à reconsidérer la classification de la particule : la particule finale a des propriétés fonctionnelles d’à la fois un marqueur discursif, un élément séquentiellement dépendant qui unit des unités de discours (Schiffrin 1987 : 31), et d’une particule modale, qui exprime l’attitude de l’énonciateur face à la proposition (Hasselgård 2006 : 95) ; cette classification hybride nous amènera à postuler qu’il existe une catégorie des particules finales, dont les membres sont communicativement obligatoires et paradigmatiquement liés.

 

9h45

Nicolas Ballier

Université Paris Diderot (CLILLAC-ARP)

La troisième révolution de la grammatisation

Dans son ouvrage de philosophie de la linguistique, La révolution de la grammatisation (1993), Sylvain Auroux articule la première et la deuxième révolution de la grammatisation et annonce en 1993 une troisième révolution en cours autour des corpus. Il nomme le processus de constitution des savoirs linguistiques « grammatisation », et explique comment, dans un premier temps, l’écriture constitue une révolution technologique. Avec la constitution des grammaires et des dictionnaires, essentiellement au 18e siècle en Occident, s’opère la deuxième révolution de la grammatisation, entérinée par la création de ces nouveaux outils que sont les grammaires et dictionnaires. Cette présentation se propose, à partir de l’analyse de quelques travaux contemporains et des possibilités nouvelles d’analyses des données linguistiques, de nourrir la réflexion sur les formes que revêt la troisième révolution de la grammatisation en cours à partir de l’analyse de ses différentes composantes.

Appel à contributions

Comme pour le congrès 2017, l’ALAES et l’ALOES feront un atelier commun. Comme chaque année, des propositions hors thème seront également examinées : si tel est le cas, merci de nous le préciser afin d’organiser au mieux le calendrier des communications si vous vous situez dans la thématique ou hors thématique.

Résumés

Les résumés doivent être anonymes, rédigés en français ou en anglais, d’un format de 400 mots maximum. Une page supplémentaire peut être ajoutée pour la bibliographie et d’éventuels schémas ou
tableaux. C’est uniquement dans l’email que vos nom(s) et affiliation(s) doivent apparaitre.

Vos propositions sont à envoyer à Lionel Dufaye et Sophie Herment d’ici le 10 janvier 2018. Nous vous rappelons que, pour pouvoir être évalué, votre résumé ne doit pas être purement programmatique mais doit faire apparaître le squelette
de votre argumentation accompagné des données les plus importantes et exposer les principaux résultats obtenus qui seront présentés.

Email

Dans le texte du message accompagnant le fichier attaché, merci de mentionner les informations suivantes:
(1) Titre de votre soumission;
(2) votre nom, prénom, université de rattachement, adresse email. (s’il y a plusieurs auteurs, ces informations doivent être données pour chacun d’entre eux).
(3) la session dont relève votre communication (thématique ou hors thématique).