Panels interdisciplinaires
Vendredi 8 juin, 14h-15h30
Panel interdisciplinaire : « Nouvelles révolutions poétiques »
Salle V307
Responsables
Elisabeth Angel-Perez, Sorbonne Université
Catherine Bernard, Université Paris Diderot
Autres participants
Charlotte Gould, Sorbonne Nouvelle – Paris 3
Jeanne Schaaf, Sorbonne Université
Lacy Rumsey, ENS Lyon
Parrainage
SEAC (Société d’Etudes Anglaises Contemporaines)
RADAC (Scènes anglophones: histoire et théorie – Théâtre)
Argumentaire
Ce panel transdisciplinaire réunira des spécialistes de la littérature britannique contemporaine (poésie, théâtre, fiction) et des arts plastiques contemporains en Grande Bretagne. Il se donne pour objet d’éprouver la notion de révolution poétique à l’aune des pratiques littéraires et esthétiques les plus récentes. Le débat portera sur les renversements de paradigmes qui s’opèrent sur les différentes scènes artistiques ultra-contemporaines. Croisant les regards sur le théâtre immersif, l’art in situ, les formes les plus innovantes de la poésie et de la fiction contemporaine, cette table ronde tentera ainsi d’éclairer la persistance de notions centrales au Modernisme et aux avant-gardes, ainsi que leur pertinence politique et esthétique aujourd’hui.
Panel interdisciplinaire : « Les études anglaises au contact des sciences sociales : De l’hégémonie occidentale à la montée en puissance d’autres épistèmes »
Salle VR13
Modératrice : Françoise Král (CREA)
François Cusset, historien des idées (CREA)
Stéphane Dufoix, sociologue (SOPHIAPOL)
Hervé Inglebert, historien (Paris Nanterre)
Jean-Jacques Lecercle, philosophe du langage (CREA)
De par la nature même de leur objet d’étude, qui s’ancre dans une histoire nationale complexe enrichie d’une histoire coloniale puis d’une histoire post-coloniale en devenir, les études anglaises ont été amenées à repenser à partir de la sphère anglophone certaines grandes questions théoriques et disciplinaires. Parmi elles la montée en puissance d’un sud global qui a interrogé, voire bousculé l’hégémonie de l’épistème occidentale et a activement remis en question certains de ses fondements. Les dernières décennies ont vu l’émergence et la montée en puissance de voix dissonantes. Qu’il s’agisse des subaltern studies, de la critique états-unienne de l’histoire universelle, des histoires globales qui mettent en avant le rôle joué par la Chine, l’Islam ou les peuples du Pacifique, ou encore les voix antillaises et en particulier celle de Glissant qui prône une épistémologie de la narrativité, les critiques de l’épistème occidentale laissent paraître les heurts et frictions entre le nord et le sud global mais également les fissures qui sont apparues au sein même de cette modernité occidentale aux contours mouvants et dont les « centres » se sont parfois déplacés.
Ce panel propose de réfléchir à la nature de l’intervention des études anglaises dans le champ des humanités et à la façon dont cette dernière a évolué au contact de ces question. Elle s’intéressera également aux rapports que notre discipline entretient avec les disciplines connexes des humanités, avec lesquelles elle interagit, comme la philosophie, la linguistique, la sociologie, la littérature, l’histoire et l’histoire des idées.
A partir d’un moment, d’un tournant ou d’une rupture qu’ils présenteront en quelques minutes, les intervenants échangeront sur les perspectives qui se dessinent et sur la capacité des disciplines universitaires, et des études anglaises en particulier, à envisager ces nouvelles questions. Comment penser l’articulation disciplinaire, voire même la transdisciplinarité ? Convient-il de procéder à un nouvel affûtage des outils critiques, ou bien faut-il envisager une redéfinition en profondeur des champs disciplinaires et de leurs méthodologies ?
Panel interdisciplinaire : « Réforme(s) et Révolution(s) aux XVIe-XVIIIe siècles : du politique à l’intime »
Salle VR14
Responsables
Laïla Ghermani, Paris Nanterre
Aude de Mezerac-Zanetti, Lille 3
Autres participants
Anne-Marie Miller-Blaise, Paris 3
Gilles Bertheau, Tours
Anne Page, Aix
Françoise Deconninck-Brossard, Paris Nanterre
Parrainage
SFS (Société Française Shakespeare)
SEAA 17-18 (Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles)
Argumentaire:
L’objet de cette table ronde est d’inviter les intervenants à appliquer la notion de révolution au champ du religieux en proposant une réflexion autour de l’intime. Dans quelle mesure peut-on parler de la Réforme comme d’une révolution intime et personnelle ?
On examinera ainsi comment les pratiques, les objets matériels, l’écriture, les croyances, les discours se font les témoins des réformes et on s’interrogera sur les recoupements possibles entre les notions de réforme et révolution. En effet, des années 1530 au XVIIIe siècle, réformes et contre-réformes religieuses s’enchaînent, au gré des changements de régimes politiques et en parallèle d’une évolution lente des croyances et des pratiques religieuses.
Ces bouleversements où se lient indissociablement le politique et le religieux invitent à explorer le rapport entretenu par ces deux notions de réforme et de révolution.
La Réforme protestante peut-elle être pensée en termes de révolution(s) ? Dans quel sens faut-il appliquer le terme révolution ici ? Quel(s) sens donner au terme révolution dans le contexte religieux ? Comment les mots réforme (reformation) et révolution étaient-il entendus et employés au XVIe et au XVIIIe siècles ? Dans quelle mesure les mots « reformation » et « révolution » étaient-il revendiqués par la mouvance évangélique (1530-1550) puis puritaine (1560-1700) ? Dans quelle mesure ces courants sont-ils porteurs d’une idéologie révolutionnaire ?
Aujourd’hui encore quels enjeux historiographiques pourraient être mis au jour en reliant les notions de révolution et de réforme ?