Atelier XVIe-XVIIe

Responsables :

Christine Sukič (Reims)

Line Cottegnies (Sorbonne Nouvelle)

 

Atelier I

Jeudi 7, 15h30-18h30

Salle V411

 

15h30

Gilles Bertheau

Université de Tours

Portrait et auctorialité : l’auteur en majesté est-il révolutionnaire ?

 

15h55

Manon Turban

Université de Paris Diderot

Les Monstres et la refonte des savoirs aux XVIe et XVIIe siècles

 

16h20

Discussion + Pause

 

16h35

Ladan Niayesh

Université de Paris Diderot

Dramatic romances: a revolutionary or an evolutionary genre?

 

17h

Vanessa Chaise

Université de Reims-Champagne Ardennes

Révolution ou évolution ? 1649, le temps des changements. Retour sur l’emploi du terme « revolution »

 

17h25

Discussion

 

Atelier II

Vendredi 8, 9h-10h30

Salle V411

 

9h

Armelle Sabatier

Université de Paris 2

L’écriture du rouge dans Astrophil and Stella de Philip Sidney (1591) : une poétique révolutionnaire ?

 

9h25

Andy Auckbur

Université de Reims-Champagne Ardennes

Violence et rébellion dans Arcadia de Philip Sidney : éthique et esthétique

 

9h50

Yann Garcette

Université Paris Nanterre

King Lear : Edmund, l’homme révolté

 

10h15

Discussion

 

Appel à contributions

L’atelier XVIe-XVIIe siècles, placé sous l’égide de la Société Française Shakespeare et de la Société des études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles, accueille vos propositions de communications pour le prochain congrès de la SAES qui se tiendra à Nanterre du 7 au 9 juin 2018. Le thème en sera celui du congrès, « Révolution(s) ».

Merci d’envoyer vos titres et propositions de 300 mots environ avant le 15 décembre 2017, en français ou en anglais, ainsi qu’une courte notice bio-bibliographique à Line Cottegnies et à Christine Sukic. Les doctorants seront particulièrement les bienvenus. Veuillez noter que vous devrez être membre de la SAES pour pouvoir participer au congrès.

Pour la période qui nous occupe (XVIe et XVIIe siècles), on pourra s’intéresser aux divers emplois du terme « révolution » dans les Îles britanniques de la première modernité, dont les nombreuses mutations épistémologiques sont propices à cette notion impliquant un bouleversement pouvant prendre de multiples formes. Les propositions pourront s’intégrer dans une réflexion sur les sujets suivants touchant à la littérature ou à l’histoire culturelle, religieuse, politique ou intellectuelle (cette liste n’est bien sûr pas exhaustive) :

– Histoire des idées, philosophie et sciences: La notion de « révolution » est-elle pertinente pour la période de la première modernité, souvent encore désignée par l’historiographie par le terme Renaissance? Dans quels contextes s’utilise-t-elle? Toute découverte majeure est-elle une « révolution »?

On pourra tenter de réfléchir à cette question en s’intéressant par exemple à la « révolution » copernicienne, la « révolution » vésalienne de l’anatomie, la « révolution » paracelsienne, la « révolution » de la redécouverte de Lucrèce et d’Epicure, la « révolution » que constitue la découverte de la circulation sanguine par Harvey, etc. Mais on pourra aussi étudier l’influence des bouleversements techniques sur les pratiques du quotidien, qui modifient le rapport à soi, aux autres ou à la transcendance (par exemple, la diffusion de la montre individuelle dans les milieux aisés, qui modifie le rapport au temps et à soi, la « révolution » du tabac dans les pratiques de sociabilité, etc.).

– La politique: les révolutions politiques et sociales (d’une monarchie centralisée à une monarchie absolue ; le passage des Tudor aux Stuart; la question des mouvements sociaux, révoltes, rébellions et autres projets des mouvements hétérodoxes, millénaristes ou utopiques tout au long du XVIe siècle et dans la première moitié du XVIIe siècle, ou à l’inverse la « révolution » qu’ont pu constituer les enclosures, etc.).

– La religion: révolutions provoquées par la Réforme dans les pratiques, la liturgie ou le débat d’idées, mais aussi dans le champ politique.

– L’histoire du livre : la révolution qu’ont pu constituer l’imprimerie et le développement du lectorat dans le contexte d’un marché du livre en pleine mutation; la diffusion des traductions comme révolution intellectuelle et sociale; l’autonomisation de la figure d’auteur (et de traducteur) comme révolution sociale et littéraire; la diffusion accrue du livre illustré et de la gravure comme révolution artistique; l’essor de certains genres populaires, etc.

– La littérature : les diverses « révolutions » du théâtre anglais de cette période (en terme de genre ou d’organisation des théâtres; l’invention des décors en perspective; la fermeture des théâtres de 1642); les tentatives de réforme du théâtre élisabéthain et jacobéen, sur le plan théorique et pratique. On pourra par exemple s’intéresser à la tentative de promouvoir une révolution poétique et théâtrale qu’a été la Defence of Poetry de Sidney, comme aux expériences de théâtre néoclassique en Angleterre (formes traditionnellement considérées comme ressortissant au « Closet drama »).

On pourra aussi aborder la/les « révolution/s » esthétique/s du théâtre shakespearien, etc.

D’autres genres pourront aussi être abordés avec la « naissance du roman » aux XVIe et XVIIe siècle comme révolution esthétique ou les « révolutions » poétiques — on pense par exemple aux innovations apportées dans la poésie amoureuse par John Donne.

– Les Arts visuels : les révolutions esthétiques, sans exclusive: par exemple, la miniature comme révolution esthétique ou l’influence de la peinture hollandaise…

– L’Histoire des femmes : les « révolutions » qu’ont pu constituer la participation de certaines femmes à la Querelle des Femmes au XVIe siècle, l’accès au pouvoir de deux reines dans les Îles britanniques, ou l’accès à la publication pour un certain nombre de femmes au cours du premier XVIIe siècle.