Atelier XVIIe-XVIIIe
Responsables :
Sandrine Parageau (Paris Nanterre)
Clotilde Prunier (Paris Nanterre)
Atelier I
Jeudi 7, 15h30-18h30
Salle V407
La Révolution américaine et les révolutions
Présidence
Anne-Claire Faucquez
Université Paris 8 (TransCrit)
15h30
Francesca Genesio
Aix-Marseille Université (LERMA)
Philip Mazzei : « Citizen of the (Atlantic) World »
15h50
Florence Petroff
Université Paris 8 (TransCrit)
Rébellion ou révolution ? Les révoltes écossaises à l’aune de la Révolution américaine : un miroir atlantique (1765-1799)
16h10
Dahia Messara
Université de Haute-Alsace (ILLE)
Shifting emphasis in Indian captivity narratives at the edge of the American Revolution
16h30
Questions et discussion
Les Britanniques et la Révolution française
Présidence
Pierre Lurbe
Sorbonne Université (HDEA)
17h
Françoise Deconinck-Brossard
Université Paris Nanterre (CREA)
Jean-Paul Marat, de Warrington (?) aux Cordeliers
17h20
Myriam-Isabelle Ducrocq
Université Paris Nanterre (CREA)
D’une révolution à l’autre. La mémoire vive de la première Révolution anglaise sous la Révolution française
17h40
Rémy Duthille
Université Bordeaux Montaigne (CLIMAS)
Les Britanniques et les fêtes révolutionnaires françaises (1790-1794)
18h
Questions et discussion
Atelier II
Vendredi 8, 9h-10h30
Salle V407
Révolution et guerre civile en Grande-Bretagne
Présidence
Anne Dunan-Page
Aix-Marseille Université (LERMA)
9h
Claire Gheeraert-Graffeuille
Université de Rouen (ERIAC)
Lucy Hutchinson historienne de la Révolution anglaise
9h20
Anna Hellier-Lloyd
Sorbonne Université (HDEA)
Keeping Civil War engagements alive: the Quaker campaign for religious liberty and civil rights between the English « revolutions »
9h40
Anne-Laure de Meyer
Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (PRISMES)
Guerre et révolution : réalité et métaphore dans les écrits de Sir Kenelm Digby (1603-1665)
10h
Questions et discussion
Atelier III
Samedi 9, 9h-10h30
Salle V407
9h
TABLE RONDE
Les Révolutions politiques XVIIe-XVIIIe siècles, Angleterre, Amérique, France
Modérateur
Rémy Duthille
Université Bordeaux Montaigne (CLIMAS)
Avec
Laurent Curelly
Université de Haute-Alsace (ILLE)
Stéphane Haffemayer
Université de Caen (CRHQ)
Frédéric Herrmann
Université Lyon 2 (TRIANGLE, UMR 5206)
Allan Potofksy
Université Paris-Diderot (LARCA, UMR 8225)
Stéphanie Roza
Université Paul Valéry-Montpellier (IRCL, UMR 5186)
Atelier IV
Samedi 9, 11h-12h30
Salle V407
Révolution et littérature aux XVIIe et XVIIIe siècles
Présidence
Sophie Vasset (Paris Diderot)
11h
Claire Labarbe
Sorbonne Université (VALE)
‘The fickle, wavering, and unconstant winds’ of the English Revolution : Literary Politics in Character-Pamphlets of the 1640s
11h20
Marion Serre
Aix-Marseille Université (LERMA)
Robinson Crusoé, un classique littéraire en constante (r)évolution
11h40
Mireille Ozoux
Aix-Marseille Université (LERMA)
Les idées linguistiques de Jonathan Swift (1667-1745) : entre réaction et (contre-)révolution
12h
Questions et discussion
Sous l’égide de la Société d’Études Anglo-Américaines des XVIIe et XVIIIe siècles (SEAA 17-18)
Merci d’envoyer une proposition de communication de 300 mots, accompagnée d’une courte biographie, à Sandrine Parageau et à Clotilde Prunier avant le 15 décembre 2017.
Appel à communications
La pertinence de l’idée de « révolution » pour les XVIIe et XVIIIe siècles britanniques et américains est évidente. On pense bien sûr d’abord aux révolutions politiques, qu’il s’agisse de celle des années 1640, de la Glorieuse Révolution ou de la Révolution américaine. Si de nombreux travaux ont été consacrés à l’étude de ces événements, il n’est pourtant pas inutile d’y revenir et de continuer à interroger la nature même de ces faits. Afin d’éclairer le sens de l’idée de « révolution » telle qu’elle est appliquée à ces événements, une table ronde réunissant des spécialistes des révolutions anglaises, américaine, mais aussi française sera organisée en complément des communications consacrées à ces sujets. Mais le caractère fondamental des révolutions politiques ne doit pas faire oublier que les XVIIe et XVIIIe siècles sont aussi le moment de la « Révolution scientifique », expression aujourd’hui fortement contestée car elle révèle une soudaineté, voire une brutalité, qui s’appliquent mal en vérité à la longue durée de l’avènement de la science moderne. Pourtant, l’expression continue à être employée, à des fins pédagogiques notamment, car elle renvoie à un ensemble de découvertes et d’innovations (le perfectionnement des instruments d’optique, la mise au point de méthodes scientifiques, etc.) qu’on perçoit volontiers, sans doute à juste titre, comme « révolutionnaires ». On pourra enfin s’interroger sur la « révolution littéraire » que représente la naissance du roman moderne au XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, en analysant ses innovations formelles et poétiques, ou les discours sur la modernité du genre tenus en leur temps par certains romanciers eux-mêmes, conscients de frayer une voie nouvelle, même si, là encore, de tels discours ont pu être ultérieurement dénoncés par certains historiens de la littérature comme un mythe critique occultant les continuités qui ont présidé à l’apparition du genre.
Dans les trois domaines mentionnés ci-dessus, le terme « révolution » est un outil de l’historien qui lui permet de catégoriser des événements selon différents critères, sur lesquels on pourra bien sûr à nouveau s’interroger à l’occasion de cet atelier. Mais au-delà des faits, des événements ou des évolutions que l’on peut plus ou moins justement appeler « révolutions », on aimerait également s’interroger sur le sens du terme « révolution » pour les contemporains eux-mêmes, en poursuivant la réflexion de l’historien marxiste Christopher Hill dans son chapitre consacré à « The word ‘Revolution’ » (A Nation of Change and Novelty. Radical Politics, Religion and Literature in Seventeenth-Century England, London, Routledge, 1990, p. 82-101). Selon Hill, c’est au XVIIe siècle en Angleterre que le terme « révolution » cesse d’avoir systématiquement son sens astronomique de « retour » pour désigner une rupture, bien que les lexicographes continuent, tout au long du siècle, à définir le terme selon sa signification première. Un recensement rigoureux des occurrences du terme « révolution » dans les publications du XVIIe siècle conduit Hill à conclure que c’est plus précisément dans les années 1640-1650 que le terme prend son sens moderne de transformation politique. Mais il arrive bien entendu que les deux sens se mêlent, notamment à la Restauration, qui se présente comme une application au domaine politique du premier sens de « révolution ». Enfin, cette enquête sur l’évolution de la signification et des usages du terme « révolution », qui peut être menée aussi bien pour la Grande-Bretagne que pour l’Amérique du nord des XVIIe et XVIIIe siècles, offre aussi des témoignages sur les conceptions contemporaines de l’histoire, perçue comme linéaire ou cyclique, ainsi que sur la définition du changement historique. On pourra s’interroger, par exemple, pour le XVIIIe siècle, sur l’historiographie des révolutions et sur la réflexion qui s’ensuit.
La publication dans un ou plusieurs support(s) sera proposée suite à l’atelier. Les Varia de la revue XVII-XVIII pourront notamment accueillir certaines des communications (25 000 à 40 000 signes, feuille de style sur 1718.revues.org, date limite 25 juin 2018 pour évaluation en double-aveugle et réactivité nécessaire à partir du 15 août 2018 pour modifications éventuelles).