Études Écossaises et Galloises (SFEEG)
Responsable :
Clarisse Godard Desmarest (Picardie Jules Verne)
Atelier I
Jeudi 7, 15h30-18h30
Salle Séminaire 1, bâtiment W
15h30
Mélanie Cournil
Collège de France
La préservation des intérêts coloniaux à l’épreuve d’une nouvelle vision de l’Empire : le cas de la Glasgow West India Association
À partir des années 1780, les riches planteurs et marchands de Glasgow, spécialisés dans le négoce et la production de sucre en provenance des Antilles britanniques, commencèrent à se réunir pour discuter de leurs intérêts communs. En 1807, ils créèrent la Glasgow West India Association, en réaction à l’adoption du Slave Trade Abolition Act. Fervents défenseurs du mercantilisme, farouches adversaires de toute intervention étatique dans la politique locale des colonies, les membres de cette société virent dans cette première victoire abolitionniste la lente mais inexorable érosion de leurs privilèges. La Glasgow West India Association a parfois été qualifiée de lobby antiabolitionniste le plus puissant après Londres ; il ne faudrait cependant pas la réduire à ses activités antiabolitionnistes. À travers l’étude des minutes de la société, cette communication entend démontrer comment la Glasgow West India Association a longtemps tenté de résister aux grands bouleversements politiques, économiques et sociaux de la première moitié du XIXème siècle.
15h55
Robel Gilles
Université Paris Est – Marne la Vallée
David Hume et la « révolution graduelle »
« La peur des révolutions, voilà la fond de la pensée politique de David Hume ». C’est ce qu’écrivait Elie Halévy au début du XXème siècle. Une telle interprétation se heurte à l’ambition affichée par Hume de révolutionner la pensée lors de la parution du Traité de la Nature Humaine ou de l’Histoire d’Angleterre. Quelle place cela laisse-t-il à l’innovation en politique, et notamment à la révolution définie comme innovation violente ou brutale? Nous nous interrogerons, à partir de l’exemple de deux révolutions britanniques que Hume analyse dans son Histoire d’Angleterre, la déposition de Richard II et son remplacement par Henry de Lancaster en 1399, et la Glorieuse Révolution de 1688, mais aussi sur la base de sa réaction aux troubles wilkites dans les années 1760 à Londres, sur la notion de « révolution graduelle». Nous essaierons de déterminer les critères humiens d’analyse des révolutions, et analyserons plus particulièrement la notion de « pratique établie », afin de cerner ce qu’on peut qualifier des progressisme de Hume.
16h20
Jean Berton
Université Toulouse Jean-Jaurès
Des formes de révolution en Écosse
L’histoire de l’Écosse est traversée de changements profonds qui ont façonné la nation au fil des générations, mais peut-on les identifier comme autant de révolutions plutôt que de crises, rébellions, révoltes ou guerres civiles ? Comment définir l’expression « révolution écossaise » selon les critères français ? Tout en interrogeant les synonymes de révolution, le vocable sera associé à d’autres concepts, tels que religion, indépendance ou renaissance. Depuis la réouverture du Parlement en 1999, l’union britannique scellée en 1707 traverse une période de changement : cela se résumera-t-il par un possible chambardement dans la britannicité ?
16h45
Discussion
17h10
Lewis Carys
Université de Caen
‘The Long Revolution’: Internet and New Forms of Political Activism in Wales
Commentators have argued that the absence of national media has been a real obstacle in the development of a separate Welsh polity. The London-based press read by most of the population of Wales was deemed a contributory factor to the Welsh Leave vote in the EU Referendum of June 2016 and only served to underline the desperate need for a revolutionary way to access hearts and minds across Wales. In the aftermath of the result, a flurry of blogs, online journals, online radios and Twitter accounts have flourished. The present paper will endeavour to take stock of these new forms of activism in both the English and Welsh languages and ask whether “the human energy of the long revolution springs from the conviction that men can direct their own lives, by breaking through the pressures and restrictions of older forms of society, and by discovering new common institutions.” (Raymond Williams, The Long Revolution, 1961)
17h35
Monika Kocot
University of Łódź, Poland
On Buddhist Anarchism, the (Coming) Revolution, and Geopoetics
In 1961, Gary Snyder wrote a thought-provoking article called “Buddhist Anarchism.” Its revised version was published in the 1968 collection Earth, House, Hold under the title “Buddhism and the Coming Revolution.” Snyder says, “[T]he mercy of the West has been social revolution; the mercy of the East has been individual insight into the basic self / void […]” (92). The purpose of this paper is to show how Snyder’s Buddhist anarchism of the 1960s is nowadays intertwined with social revolution and deep ecology. Jason M. Wirth’s study titled Mountains, Rivers, and the Great Earth: Reading Gary Snyder and Dōgen in an Age of Ecological Crisis, published in 2017, is one of the signs of Snyder’s impact on the paradigm shift in the Western culture. The author of the paper traces Snyder’s insights as a poet, Zen practitioner, and environmental activist, and points to the ways in which his revolutionary writing has transformed American culture.
18h
Discussion